Voyage à Jimilas

Jour-J

La voiture s’arrête et j’ouvre la porte... Nos voitures sont encerclées et tous les regards sont posés sur nous. Ma famille et d’autres personnes chantent, dansent et crient de joie, tous emportés par le jeu des musiciens habillés de longues capes beiges et dorées. Les djembés de couleurs bleu azur et blanc produisent un rythme lent, les bras des percussionnistes sont lourds, comme figés dans le temps, ce qui contraste avec la mélodie aérée et douce qui provient d’une immense harpe bordeaux. Mêlés aux chants, ils produisent ensemble un son enivrant, intense et joyeux. Mon cœur bat au rythme des bâtons qui se déposent brusquement sur le cuir tendu des djembés. Je regarde autour de moi et je me sens submergée. J’essaie de retrouver quelques points de repère mais j’en suis incapable. Mon champ de vision est brouillé et je n’arrive qu’à difficilement distinguer, entre deux, trois personnes, une tente blanche scintillante au loin, péniblement éclairée par quelques lanternes d’une lumière jaune intense.